Couverts végétaux Implanter des couverts, une obligation qui vous profite
Pourquoi implanter des couverts végétaux ? Si pour beaucoup d’agriculteurs, c’est avant tout l’obligation réglementaire qui dicte la conduite à tenir, force est de constater que ces couverts disposent de multiples atouts dont il serait dommage de ne pas profiter.
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Pour comprendre le rôle des couverts végétaux, Thomas Dizengremel, technicien spécialisé sur les intercultures chez Soufflet Agriculture, propose de prendre un peu de hauteur lors de la période estivale. En effet, après la moisson, les sols sont le plus souvent déchaumés, laissant la terre non couverte exposée aux conditions extrêmes de l’été : fortes chaleurs, vents séchants, orage... « Les phénomènes d’érosion sont alors très visibles, constate-t-il. Nuages de poussières pour l’érosion éolienne et coulées d’eau plus ou moins fortes chargées en éléments pour l’érosion hydrique. » Ces phénomènes représentent une perte nette, et irréversible, du potentiel de fertilité de la parcelle. « Or, pour constituer un centimètre de sol « fertile », plusieurs centaines à plusieurs milliers d’années sont nécessaires », rappelle-t-il. L’implantation d’intercultures agronomiques constitue une solution efficace pour protéger les sols de l’érosion et préserver leur fertilité, indispensable à la bonne croissance des cultures de ventes.
Les couverts pour lutter contre le réchauffement climatique
Mais ce n’est pas tout. En période estivale, la quantité d’énergie solaire arrivant au sol est la plus forte de l’année. Une interculture capte cette énergie pour produire de la matière organique via la photosynthèse. Il est primordial d’en maximiser la réussite (cf. papier implantation). Car, les scientifiques l’ont démontré, plus il y a de végétation à l’échelle d’un territoire, plus il y aura de pluie. Surprenant ? « Pas tant que cela, confie Thomas Dizengremel. Les végétaux activent le cycle de l’eau dans le sol et dans l’air via une multitude de mécanismes. À l’inverse, un sol non couvert se dessèchera. Par exemple, une plante qui produit de la biomasse grâce à la photosynthèse libère de la fraîcheur lors de la transformation du CO2 en sucre. Ainsi, une différence de température se crée entre l’atmosphère chaude et humide de l’été, et le microclimat généré par la plante. Ce delta, qui peut atteindre 10 à 15°C, crée de la condensation au niveau des feuilles. La rosée du matin est l’expression de ce phénomène. » Alors qu’une partie de cette condensation est évaporée, l’autre est captée par les poils absorbants microscopiques présents sur la partie aérienne de la plante : ce sont des millimètres d’eau que l’on ne voit pas ! Une végétation vivante rafraichit donc l’atmosphère via la photosynthèse ! Vous l’aurez compris, les couverts végétaux ont plus d’un atout dans leurs racines et dans leurs feuilles.
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